Il s’agit d’un sujet hautement éthique dans la pratique moderne de la Médecine. La gestion de la fin de vie dans certaines maladies incurables est très difficile aussi bien pour les proches que pour le personnel soignant. Parlons de l’euthanasie.

Euthanasie… ?

Étymologiquement, du grec ancien : euthanasía : eû, « bonne », thánatos, « mort », l’euthanasie désigne le fait d’avoir une mort douce, qu’elle soit naturelle ou provoquée. Autrement dire, une mort non violente et « sans douleur ».

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Dans sa définition actuelle, l’euthanasie est un acte ou une absence d’acte dont l’intention est de provoquer la mort d’un.e patient.e afin d’abroger ses souffrances.

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En Afrique, comme partout ailleurs dans le monde, sur la réflexion quant à son utilité nous restons partagés.

Pour l’euthanasie…

Ceux qui sont pour la chose l’assimilent à un acte visant à soulager le patient de sa souffrance physique et morale ; mais ceci, une fois pour de bon. On pourrait se demander : n’est-ce pas à cela qu’est appelé le soignant, “soulager le patient” ?

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Il s’agit là d’une forme de libération d’une situation très éprouvante pour les proches et pour le personnel soignant ; sans oublier l’économie considérable en Ressources, aussi bien financières que matérielles, que les proches peuvent tirer de cet acte. Nous (personnel soignant) pouvons aussi y voir un gain précieux en Temps et Ressources à consacrer à d’autres patients aux pronostics fonctionnel et vital bien meilleurs.

Contre l’euthanasie… Mais…

De l’autre côté, on s’y oppose parce que l’image d’un homme décidant de la fin de vie (ou mettant fin à la vie) de son semblable est très forte. Nul besoin de vous citer le passage biblique qui dit : tu ne tueras point.

Par ailleurs, la conscience morale de l’humain ne le tolère pas non plus. En effet, c’est ce sentiment intérieur d’une norme du bien et du mal qui nous dit comment apprécier la valeur des conduites humaines, qu’il s’agisse des nôtres ou de celles d’autrui.

Mais, laissez-nous vous dire que l’euthanasie se pratique autour de nous chaque jour sans que nous n’y prêtons attention. Donnons juste l’exemple des proches qui voyant la souffrance de leur malade malgré les énormes dépenses de soins consenties décident de le sortir du cadre hospitalier au risque qu’il meurt tranquillement auprès d’eux sans soins (le plus souvent).

Pour finir…

Aussi, dans un système de santé, défaillant, manquant de l’essentiel ou de tout, combien n’ont pas déjà été euthanasiés brutalement ou lentement ?

Médecin tu es… Médecin tu resteras.

Par Dr. Mahunan Gérard SOSSOU, Médecin épidémiologiste, D.E.S en Santé et Sécurité au Travail.

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