Cycle menstruel complet (méthode du calendrier)

Rien de naturel

La contraception naturelle, une option de plus en plus prisée, offre une approche non hormonale et respectueuse du corps de la femme. Parmi les méthodes les plus répandues se trouve celle d’Ogino-Knaus, également appelée méthode du calendrier ou méthode du collier (collier du cycle) au Bénin. Mais dans un monde en constante évolution, où la présence de produits chimiques et les changements environnementaux peuvent impacter notre santé, est-il toujours possible de suivre cette méthode avec succès comme auparavant ?

La méthode du calendrier

La méthode du calendrier ou méthode d’Ogino-Knaus, est une méthode de contraception naturelle fondée sur la durée du cycle menstruel.

Cette méthode pratiquée par de nombreux couples dans les années 1960, consiste à s’abstenir de tout rapport sexuel pendant la période de fécondité de la femme. Cette période est calculée d’après différents paramètres : sachant que l’ovulation a lieu autour du 14ème jour d’un cycle de 28 jours, que les spermatozoïdes peuvent survivre 3 jours dans la trompe utérine et que l’ovule est fécondable pendant 2 jours, la période fertile, si l’on ajoute une marge de sécurité d’un jour avant et d’un jour après, irait du 10ème au 17ème jour d’un cycle de 28 jours. En réalité, les cycles menstruels ne sont pas aussi réguliers. (Source : Méthode d’Ogino-Knaus, Larousse)

Comprendre le cycle menstruel

Le cycle menstruel de la femme se déroule en deux phases principales : la phase folliculaire et la phase lutéale. Pendant la première phase, qui débute avec le premier jour des règles, les niveaux hormonaux (œstrogène, progestérone, folliculostimuline –FSH et lutéinisante – LH) fluctuent pour préparer l’ovulation (libération de l’ovule). Une fois que l’ovulation a lieu, marquant le passage à la phase lutéale, l’ovule est libéré et le corps se prépare à une éventuelle grossesse. Une méthode fondée sur le cycle menstruel peut être efficace pour les femmes ayant des cycles “réguliers”, mais dans notre monde moderne, trouver une régularité parfaite peut être un défi.

Les défis de la régularité

On considère que les cycles menstruels d’une femme sont réguliers lorsque la durée entre deux dates de début de règles est relativement constante, avec une marge d’environ deux jours, sur au moins 6 mois. Par exemple, un cycle de 30 jours plus ou moins 2 jours signifie que les cycles peuvent durer 28, 29, 30, 31 ou 32 jours, mais jamais moins de 28 jours ni plus de 32 jours. Dans ce cas, le cycle est considéré comme régulier.

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Mais les cycles menstruels réguliers sont devenus rares dans notre environnement actuel. Les perturbations climatiques, le stress accru engendré par nos activités quotidiennes, et l’exposition aux perturbateurs endocriniens présents dans notre alimentation et nos produits de tous les jours, tels que les pesticides, les cosmétiques contenant des parabènes et les produits plastiques contenant du bisphénol A, peuvent tous contribuer à des cycles irréguliers ou trompeurs. Un cycle autrefois considéré comme régulier peut changer subitement en raison de ces divers facteurs externes.

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Ainsi, malgré l’accès à la technologie pour un suivi plus précis de notre cycle menstruel, nous demeurons exposés à des perturbations qui peuvent entraîner des grossesses “non désirées”.

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Quelle méthode contraceptive choisir ?

La contraception naturelle reste une option viable pour de nombreuses femmes, mais elle exige une compréhension approfondie de son corps et de ses cycles. Il est essentiel de rester conscient des influences externes, notamment des perturbateurs endocriniens, qui peuvent affecter le cycle menstruel, et d’adapter sa méthode en conséquence. En cas de doute ou de changement significatif, nous vous recommandons de consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils adaptés à votre situation individuelle.

Dr. Mahunan

Epidémiologiste, D.E.S en Santé au Travail
« Mahunan » en langue locale béninoise « Fon » est l’équivalent de « Dieu donné » en français. Je suis un médecin béninois titulaire d’un master 2 d’épidémiologie et interventions en santé publique, actuellement en spécialisation en santé et sécurité au travail. J'exerce à Cotonou (Bénin).

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