Les SOPKettes

Oui… je sais que vous vous posez déjà plusieurs questions. Que veut nous dire encore le Docteur avec ce néologisme. C’est évident que si vous vous ruez sur votre dictionnaire vous ne trouverez rien du genre dans ce dernier. Il s’agit d’un sobriquet dont je n’en suis pas l’auteur. Mais j’ai quand même bien aimé le terme, puisqu’il fait référence à une maladie fréquente peu connue ou méconnue.

Qu’est-ce qu’une SOPKette ?

Le surnom lui-même n’a rien de moqueur ou méchant. Contrairement à la maladie que porte celle à qui on l’attribue. Je le trouve plutôt très affectueux, pour désigner les femmes souffrantes du Syndrome des Ovaires Poly Kystiques (SOPK). Je l’ai lu pour la première fois sur la page Facebook d’une collègue, professionnelle de la santé, qui en a fait un sujet d’intérêt.

SOPKette ?!!? Les mots de médecin sont toujours compliqués.

Qu’est-ce que le SOPK ?

Le Syndrome des Ovaires Poly Kystiques ou SOPK est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. Il peut entraîner des troubles de la fertilité et de la pilosité (hirsutisme – femme poilue), ainsi que des complications métaboliques (diabète). (Source : Inserm)

En d’autres termes, il s’agit d’un dérèglement au niveau des hormones de la femme. Il entraine une production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en petite quantité dans l’organisme féminin. Il en résulte une élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes concernées (nos fameuses SOPKettes). (Source : Inserm)

Les symptômes

Les symptômes de la maladie peuvent varier d’une femme à une autre. La maladie peut être moins ou très handicapante selon le cas. En voici les symptômes habituels. (Source : Inserm)

  • Trouble de l’ovulation : la rareté ou l’absence d’ovulations (dysovulation ou anovulation) se traduit par des cycles irréguliers, longs de plus de 35 à 40 jours, voire par l’absence totale de règles (aménorrhée). Ces troubles provoquent une infertilité chez environ la moitié des femmes présentant un SOPK.
  • Hyper androgénie : la production excessive de testostérone se traduit par une hyperpilosité (beaucoup de poils) chez 70% des femmes atteintes de SOPK, de l’acné et une chute des cheveux (alopécie).
  • Syndrome métabolique : l’excès de graisse provoqué par l’hyper androgénie prédispose au diabète, à une élévation du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires.

Notons que la prise de poids aggrave tout ceci, et il existe une association entre l’indice de masse corporelle (IMC) de la femme concernée et l’Infertilité due à la maladie.

Existe-t-il un traitement pour le SOPK ?

Le traitement qui existe jusque-là est uniquement symptomatique et ceci jusqu’à la ménopause. Il repose sur une amélioration de l’hygiène de vie, un traitement avec des médicaments en cas d’hirsutisme (excès de poils) et/ou d’infertilité, et un accompagnement psychologique lorsque cela s’avère nécessaire (en cas de dépression). (Source : Inserm)

SOPKettes en surpoids/obésité, perdre environ 10% de votre poids initial serait un très bon moyen pour clouer le bec à cette maladie. Tenez en compte.

Dr. Mahunan

Epidémiologiste, D.E.S en Santé au Travail
« Mahunan » en langue locale béninoise « Fon » est l’équivalent de « Dieu donné » en français. Je suis un médecin béninois titulaire d’un master 2 d’épidémiologie et interventions en santé publique, actuellement en spécialisation en santé et sécurité au travail. J'exerce à Cotonou (Bénin).

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