Dans l’accompagnement des enfants « DYSférents », j’ai remarqué qu’ils sont plus attentifs aux choses auxquelles nous sommes indifférents ou que nous trouvons insupportables. Par contre, nous avons beaucoup de mal à centrer leur attention sur des objets que nous jugeons dignes d’intérêt.
Mieux vaut prendre le chemin de l’enfant « DYSférent » pour l’amener au nôtre, que de contrarier violemment ses intérêts spontanés.
Auteur inconnu
Enfants « DYSférents » inattentifs
Je rencontre au quotidien des enfants inattentifs actifs (instables moteurs), des enfants inattentifs passifs (mélancoliques) et des enfants inattentifs émotifs auxquels des fixations affectives procurent des états d’âme tellement absorbants que la classe paraît inexistante. Ces enfants n’ont bien souvent pas compris qu’il existe des raisons de s’intéresser, soit aux matières scolaires, soit à la façon dont le maître ou la maîtresse les présente (pédagogie).
Mon quotidien avec les enfants
Mes expériences quotidiennes avec les enfants « DYSférents » m’amènent à croire que si la culture de l’attention ne se fait pas à l’école, il faudrait y suppléer à la maison. Dire à un enfant « DYSférent » qu’il est paresseux, « tu as été paresseux en classe, donc tu ne joueras pas à la maison », équivaut à empirer la paresse du lendemain. Ils ont en général besoin de plus d’attention.
>> À lire : Le 10 des DYS (2ème partie)
Compétences parentales et priorités
Dans l’accompagnement des enfants « DYS », je cherche essentiellement à restaurer les compétences des parents ; compétences malmenées par les réponses imprévisibles et incompréhensibles de leur enfant. J’essaie, le plus possible, de privilégier les priorités des parents dans les choix qui sont faits pour réaliser un projet d’intérêt pour leur enfant. Ces priorités sont la plupart du temps très réalistes et déterminées par ce qui pose le plus problème avec l’enfant. Il s’agit notamment des conduites alimentaires. Il arrive aussi que nous proposions une intervention à domicile pour aider les parents à organiser l’espace propre à l’enfant.
Cette intervention très ponctuelle permet essentiellement un dialogue sur ce qui est possible ou non, compte tenu des habitudes de vie de la famille. Elle suffit bien souvent pour initier chez les parents une démarche plus active dans laquelle ils trouvent eux-mêmes leurs solutions.
>> À lire : Le 10 des DYS