Elle est de loin le symptôme le plus fréquent en Médecine (près de deux tiers des consultations médicales). Elle embête aussi bien le patient que le soignant. La façon dont elle est ressentie par le patient, n’est pas toujours la façon dont le soignant la perçoit. On lui reconnait plusieurs caractéristiques en Médecine, à savoir : localisation.s et irradiation.s éventuelle.s ; type ; date d’apparition, modalités d’apparition (brutalement, progressivement, spontanément ou suite à un événement) et évolution au cours du temps ; facteurs déclenchant et/ou aggravant ; facteurs de soulagement ; répercussions sur les activités de la vie quotidienne, l’humeur, le sommeil.
La douleur
En effet, la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d’une telle lésion (définition officielle de l’Association internationale pour l’étude de la douleur – IASP).
Elle peut être aiguë (jouant le rôle d’alarme pour l’organisme) ou chronique, c’est-à-dire, persistante au-delà de trois mois (entrant dans le cadre d’une maladie à explorer). Sa très grande subjectivité fait qu’on l’assimile parfois très vite à un caprice, sans qu’elle n’en soit un.
Le caprice
Bien qu’étant un mot masculin, le caprice en lui-même est souvent considéré dans la société comme propre à la femme. Le caprice dénote d’une fantaisie. Il peut se présenter sous forme d’une inclination pour quelque chose (qu’on ne peut avoir), qui naît brusquement et qui ne dure pas.
En ces termes, caprice et douleur sont très différents, même si dans la fantaisie du caprice, la simulation d’une douleur peut être jouée à la perfection.
Les « maladies de la douleur »
En Sciences médicales, de nombreuses maladies peuvent être étiquetées « maladies de la douleur », en raison de la constante douleur qui les caractérise, et qui peut être cyclique ou continue. C’est le cas de l’endométriose, de la migraine, de la drépanocytose, de la fibromyalgie, des arthroses (y compris les douleurs lombosciatiques), des douleurs neuropathiques, etc.
>> À lire : Codjo, le drépanocytaire
Comment soulager la douleur ?
Pour soulager la douleur de ces « maladies de la douleur », plusieurs médicaments ont été développés avec un niveau d’efficacité qui varie selon le mécanisme de la douleur.
Les douleurs inflammatoires, associées à des phénomènes d’inflammation qui perdurent anormalement, répondent mieux aux médicaments comme le paracétamol, l’aspirine, les anti-inflammatoires, les antispasmodiques, ou encore la morphine et ses dérivés pour les douleurs les plus rebelles ; malgré les effets secondaires de ces médicaments.
Par contre, les douleurs neuropathiques, liées à des atteintes du système nerveux central ou périphérique (lésions de la moelle épinière ou des nerfs, blessure ou amputation, etc.), répondent peu aux médicaments précités. Le traitement de ce type de douleur fait appel à des antidépresseurs et des antiépileptiques, même s’ils n’ont qu’une efficacité modérée.
Par ailleurs, d’autres formes de traitement (non médicamenteux) sont possibles comme l’application de froid, l’acupuncture, la relaxation, ou encore l’hypnose.