Je m’en souviens comme si c’était hier.

Au lendemain de ma soutenance de thèse de doctorat en médecine, en septembre 2019, à la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou (Université d’Abomey-Calavi, Bénin), j’ai commencé à rêver de poursuivre des études complémentaires à l’international.

En parcourant Internet à la recherche d’une bourse d’études à l’étranger, dans un environnement francophone, je suis tombé sur les bourses proposées par l’ARES – Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (Bruxelles, Belgique). Mais je me suis rapidement heurté à des critères d’éligibilité auxquels je ne répondais pas encore, étant un jeune médecin sans expérience professionnelle significative.

J’ai donc commencé à exercer la médecine en clinique privée, comme prestataire. Puis, de novembre 2020 à février 2023, j’ai suivi un master en épidémiologie et interventions en santé publique à l’École Doctorale des Sciences de la Santé de Cotonou (Université d’Abomey-Calavi, Bénin), où j’ai terminé major de promotion.

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Entre-temps, sur LinkedIn, j’ai découvert le profil inspirant d’un enseignant-chercheur béninois intervenant à l’École de Santé Publique de l’Université libre de Bruxelles dans le cadre des partenariats de l’ARES. Nous sommes restés en contact, et à la fin de mon master, je l’ai rejoint comme assistant sur les études qu’il menait au Bénin.

Il m’a ensuite encouragé à candidater aux bourses d’étude de l’ARES. Un peu hésitant au départ, car déjà engagé dans une spécialisation en santé au travail, j’ai finalement opté pour une formation de courte durée complémentaire à mon parcours en épidémiologie : le Certificat d’Université en Science des Données pour la Santé Mondiale (CUSDSM). J’ai postulé en novembre 2023, ma candidature a été retenue en mai 2024, et j’ai intégré la promotion 2024–2025 en février 2025 à l’École de Santé Publique de l’Université libre de Bruxelles (ULB).

Durant la formation, j’ai travaillé sur des données locales du Bénin, portant sur les adultes comateux admis en réanimation au CNHU-HKM de Cotonou entre 2015 et 2017, afin d’identifier les facteurs associés à leur mortalité. Grâce aux compétences acquises, j’ai pu formuler des recommandations éclairées pour les politiques de santé au Bénin.

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Ce fut une expérience profondément enrichissante :

  • 🌍 avec des participants venus de plusieurs pays d’Afrique (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, RD Congo, Madagascar) et d’Haïti,
  • 🎓 des enseignements assurés par des experts nationaux et internationaux (Belgique, Burkina Faso, Canada, France, Guinée…),
  • 🤝 une collaboration franche Sud-Sud et Nord-Sud dans les interventions, par le partage de données, de connaissances et d’expériences,
  • ✨ une ambiance conviviale et une coordination administrative, scientifique et académique de grande qualité.

J’ai eu l’honneur d’être délégué de la promotion 2024–2025, affectueusement surnommé « délégué international » 😄, et de recevoir le Prix CUSDSM 2025, qui récompense l’excellence académique ainsi que la contribution à une dynamique de groupe positive.

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Crédit photo : École de Santé Publique, ULB, 2025.

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